mercredi 7 décembre 2011

définition et role d'une ressources d'hébergement RTF/RI

Afin de bien situer le lecteur, nous avons cru bon de mettre intégralement le texte qui suit, issu du document intitulé : les ressources intermédiaires, cadre de référence, juillet 1998.

L’appellation (ressource intermédiaire) est utilisée depuis plusieurs années pour nommer des ressources de multiples natures. Elles ont principalement été développées dans les années 80. Or, la loi sur les services de santé et des services sociaux alors en vigueur ne reconnaissait ni ne définissait ce type de ressources.


En 1998, le 7 décembre pour être plus précis, le livre blanc sur la santé et les services sociaux confirmait l’importance de ce réseau de ressources. Il y affirmait cependant qu’une série de correctifs devait être apportée concernant leur développement, leur fonctionnement et leur financement. À cet effet, il y précisait que : les modalités d’accès à ces ressources sont peut précise. Le rôle des établissements est lui aussi ambigu et ne tient pas compte de la mission aux diverses catégories d’établissements, et la coordination entre les établissements a jusqu’à ce jour fait défaut.     


Le 14 novembre 2000, le conseil du trésor approuvait les recommandations de la ministre de la santé Mme Pauline Marois dans le décret C.T.195514, on y retrouve des dispositions telles que : le taux ou l’échelle de taux de rétribution doit être indexé le premier janvier de chaque année conformément à l’indice des rentes établi en conformité avec l’article 117 de la loi sur le régime des rentes du Québec (LRQ, chapitre R-9)


Il y est également mentionné : que l’importance que les échelles de taux proposées ne soit pas de nature à créer des iniquités inter régionales et ce, surtout pour les régions limitrophes 
La définition de la ressource intermédiaire est prévue à L'article 302 de la loi sur les services de santé et des services sociaux, on y donne cette définition : Est une ressource intermédiaire toute ressource rattachée à un établissement public qui, afin de maintenir ou d’intégrer dans la communauté un usager inscrit à ses services, lui procure, par l’entremise de cette ressource un milieu de vie adapté à ses besoins et lui dispense des services de soutien ou d’assistance requis par sa condition.
Au-delà de cette première définition, il est de préciser davantage ce que sont en réalité les ressources intermédiaires.


Ces ressources, qu’elles soient de type familial ou maison d’accueil, assument un mandat très important. Ce dernier vise à assurer la sécurité et l’épanouissement de personnes avec des handicaps multiples 24 heures par jour, en tenant compte de l’ensemble de leurs besoins, de leurs limitations et des autres contraintes.
Il est admis que les ressources intermédiaires et de type familial représentent des partenaires indispensables au Québec dans la continuité des services que les ressources résidentielles offrent. Des femmes et des hommes dévoués à offrir aux personnes les plus démunies et vulnérable de la population et ce depuis des décennies, des services de qualité.

Les ressources intermédiaires ou de type familial sont des partenaires fiables du réseau. Elles prennent en charge un fort pourcentage d’usagers sous la responsabilité de l’établissement. Les intégrations résidentielles et communautaires y sont assurées malgré tous les changements vécus actuellement dans le réseau. Ces ressources mettent donc tout en œuvre pour offrir aux personnes un milieu de vie adapté et respectueux qui correspond à leurs attentes et ce depuis plus de 40 ans dans certaine région.


Les ressources du Québec ont une charge de travail énorme mais aussi une grande capacité d’adaptation. Elles doivent s’ajuster très rapidement aux demandes et aux changements des établissements. On remarque aussi que les nouvelles personnes confiées aux ressources, qu’elles soient RTF ou RI, sont de plus en plus lourdes. Malgré cela, les ressources savent maintenir une constance auprès des personnes confiées. Ces ressources font souvent des miracles en réussissant l’impossible. Le taux de roulement est souvent diminué car les personnes sont stabilisées, empêchant ainsi l’encombrement des établissements et des coûts importants à ces derniers. Il est important de mentionner ici que les ressources ont de grandes responsabilités. Beaucoup de pression s’exerce à leur niveau. Elle peut provenir de l’usager lui-même (troubles de comportement, maladies, etc.), du voisinage, du milieu familial, de la curatelle, etc. Travaillant souvent avec une clientèle difficile, ces ressources ne sont pas à l’abri de critiques, de poursuites diverses, de menaces ou de désengagement des établissements. Malgré le travail, la pression constante, les investissements majeurs dans plusieurs cas et sans la garantie qu’oblige la mise en place de telles ressources, avec leur mandat, ces ressources ont peu de protection vis-à-vis des interventions qu’elles doivent poser. Il est fréquent de voir des dossiers incomplets et /ou l’absence d’informations sur une personne nouvellement intégrée dans une ressource. Il y a parfois des situations urgentes qui demandent des réponses rapides mais le réseau semble avoir ses propres limites.
Pour une ressource, offrir de bons services c’est d’être tour à tour  : le préposé aux bénéficiaires, l’accompagnateur, le surveillant de nuit, l’infirmier, le psychologue, le porte-parole de la personne, le soutien administratif, le bon père de famille, celui qui veille à tout, etc. Il est donc très important de bien saisir toute la dimension du travail accompli par les responsables de ressource.
      

merci aux lecteurs.